J’ai franchi hier le seuil de ma réserve, la brèche dans mon auto-censure. J’ai vaincu l’impulsion d’autodétruire mes ébauches, surmonté l’appréhension d’un jugement sur le fond et la forme de mon discours. Car, dans mon incessante quête d’équilibre entre la structure et la substance de ce que je transmets, je lutte pour trouver satisfaction. C’est ici que réside la tentation de dynamiter mes écrits.
La communication, malgré les impressions, est loin d’être un jeu d’enfant. Pour illustrer :
1- Il y a le message que j’ai à partager ;
2- La façon dont je partage ce message ;
3- Comment mon message est perçu ;
4- Comment finalement mon message est compris.
Ce processus se décline en quatre phases, qui souvent entremêlent la communication entre interlocuteurs. Si vous me suivez sur Twitter, il est possible que vous ayez l’impression que la communication m’est naturelle. En réalité, c’est loin d’être le cas. Il serait aisé de mettre sur le compte de mon trouble schizo-affectif mes difficultés de communication.
Il serait tout aussi aisé d’attribuer tous mes défis à ce trouble dont j’aurais préféré être épargné. Non, je ne sollicite pas votre pitié. Car j’ai dompté ses effets désagréables depuis longtemps. Je reviendrai peut-être ultérieurement sur ce problème de santé qui ne me caractérise pas et sur lequel je ne souhaite pas nous attarder à présent.
Ma difficulté à communiquer dans la vie réelle pourrait bien résulter de ma peur disproportionnée du jugement d’autrui. Cette crainte a probablement été internalisée, poussant à l’isolation dans le monde de mes pensées. C’est néanmoins une supposition.
Ce texte révèle déjà plusieurs éléments :
1- Un désir de communiquer ;
2- Un besoin d’être correctement compris ;
3- Une conscience des distorsions dans la communication ;
4- Une peur du jugement ;
5- Une résilience.
Mon esprit est un bouillonnement constant : je scrute minutieusement tout et rien, ma créativité foisonne d’idées, et je suis fréquemment en mode résolution de problèmes. Utile dans ma profession, cela manque cruellement d’intelligence émotionnelle. Certes, j’ai parcouru « L’intelligence émotionnelle pour les nuls », et cela m’a aidé à progresser. Je devrais y consacrer plus de temps. Mais je diffère.
Après avoir rompu la glace et discuté brièvement des défis de la communication, passons au contenu, à ce que je souhaite partager. J’ai une multitude de sujets à partager. Car j’ai une opinion sur de nombreux sujets, j’ai vécu et je vis toujours des moments très amusants, j’exerce une profession qui me convient parfaitement, et j’ai envie de partager cela avec vous de manière intéressante et compréhensible.
Dans mon prochain texte, je vous parlerai peut-être de mon nouvel ordinateur qui, théoriquement, mettra fin à une saga pathétique que je ne souhaite à personne.