Saviez-vous qu’en dépit d’une introversion marquée et d’une certaine timidité, je suis un homme qui a du mal à s’exprimer, souvent en raison de craintes ancrées profondément en moi? C’est sur cette plateforme, ce blogue, que je trouve une porte de sortie à ces peurs paralysantes. L’expérience est si enrichissante que je pourrais même vous raconter la naissance de mon intérêt pour la politique, le tout enrobé d’anecdotes entrelacées qui pourraient sembler un véritable casse-tête à déchiffrer.
Pour l’instant, je ne m’engage pas dans l’écriture dans le but de faire la promotion de quoi que ce soit. C’est un hobby parmi tant d’autres pour moi. Imaginez ce blogue comme un dîner en cinq services où l’apéritif n’a pas encore été servi. Les convives commencent à peine à arriver. Dans mon petit appartement, un endroit frisquet en hiver et étouffant en été, l’atmosphère est pourtant accueillante, avec une musique soigneusement sélectionnée, dictée par un algorithme hypnotisant.
Mon bureau de travail, par nécessité, est chargé à bloc. Des piles de fiches lignées servent à cataloguer mes tâches quotidiennes et mes listes d’achats. Ces mêmes fiches sont également le support de mes gribouillages lorsque je discute avec un client au téléphone. Mon clavier, ma souris et mon téléphone portable se frayent un chemin parmi les piles de papiers et les bouteilles de vitamines et de médicaments.
Mon espace de travail, un bureau qui à vue d’œil mesure environ 30 pouces de long, est équipé de deux écrans de 24 pouces chacun. Donc, j’ai 15 pouces à ma gauche pour travailler sur les machines de mes clients, et 15 pouces à droite pour mon propre ordinateur. Une photo aurait probablement rendu les choses plus claires, non?
Je rêve souvent d’avoir un appartement plus grand, juste pour avoir une pièce entièrement dédiée à mon espace de travail. Mes livres débordent sur l’imprimante, simplement parce que ma bibliothèque, située à l’entrée, est saturée depuis longtemps. Ce manque d’espace persistant m’a fait devenir un expert en Tetris 3D Live. Ce n’est pas vraiment un jeu, plutôt une méthode de rangement optimisée pour un maximum d’objets dans un espace restreint.
En fait, j’ai tant d’affaires si soigneusement rangées que je ne pourrais pas faire l’inventaire sans ouvrir chaque boîte de rangement une par une. Et je pourrais évoquer avec une précision minutieuse chaque moment marquant de mes dix années passées dans cet appartement. Peut-être le ferai-je. Ou peut-être pas. En attendant les invités, je meuble le temps et l’espace de ce blogue où j’ai le plaisir de vous accueillir.
Même avec l’introversion et la timidité, la bienveillance, la courtoisie et l’art d’égayer les invités sont des qualités que je chéris. Ayant grandi à Hochelaga et en banlieue, je suis probablement un clochard issu d’une bonne famille. Je sais, cela semble cliché. Je me remémore le titre de ce texte. J’aurais pu écrire: « En attente de l’audience ». Ou peut-être: « En attente des lecteurs ».
J’aime la complexité. C’est pourquoi, tout au long de ce dîner littéraire en cinq services, je ne vais pas vous mâcher le travail. Vous devrez discerner les nuances pour tenter de comprendre ce que je dis, ce que je veux dire, ce que je tais et ce que je ne veux pas exprimer. J’aurais pu écrire de façon à être compris par un élève de troisième année, et parfois c’est le cas, mais pas toujours.
Quant à vous, fidèles lecteurs de la première heure, vous avez un avantage considérable sur les retardataires. En effet, lorsque vous lirez mon vingtième article, vous aurez réalisé qu’il était nécessaire de lire les dix-neuf précédents pour comprendre pleinement le vingtième. Je me dévoile à vous, mais de manière réfléchie. C’est juste que je n’ai pas envie de me répéter continuellement. Un des objectifs de ce blogue consiste clairement à prendre plaisir à écrire, avec l’espoir que vous aurez aussi du plaisir, et un peu de défi à le lire.
Vous vous demandez peut-être : quand va-t-il nous raconter du contenu plus croustillant ? La réponse est : doucement mais sûrement. Je vous parlerai de mes défis et de mes obstacles. Vous apprendrez que j’ai été autrefois toxicomane, sans-abri, mais aussi propriétaire. Vous en apprendrez davantage sur les trois ou quatre épisodes psychotiques que j’ai traversés. Vous découvrirez également mes réussites, dont il y en a plusieurs, et comment ma résilience est le fil conducteur, ou le fil d’Ariane, dans mon parcours de vie hors norme.
Je vous en prie, ne tombez pas dans le piège de croire que j’ai gâché ma vie ou que je n’ai pas de vie. Je suis le produit de ce que j’ai vécu, et je ne regrette rien, car même si je ne suis pas politiquement correct, je suis extrêmement fier de la vie que je mène actuellement.
En attendant l’arrivée des autres lecteurs-invités, je vous invite à ajouter ce blogue à vos favoris. J’avais prévu de vous parler de mon nouvel ordinateur. Cela attendra probablement jusqu’à mercredi.